Adieu, vert paradis

LAZARIDÈS Alexandre

Un petit garçon vit avec ses parents et son grand frĂšre dans une ville d’Égypte. Cette famille forme un « quatuor dĂ©saccordé » entre un pĂšre manipulateur et machiste, une mĂšre lucide, mais magnanime, et un frĂšre aĂźnĂ© mĂ©prisant, mais sensible. L’annĂ©e de ses sept ans, tout bascule. RetranchĂ© dans ses cachettes, le « petit hĂ©risson » apprend alors certains secrets de famille et assiste Ă  des scĂšnes sordides. MurĂ© Ă  son tour dans un enfer intĂ©rieur, il adopte des comportements peu comprĂ©hensibles. Si doux au dĂ©but du livre, le « vert paradis » baudelairien tombe de Charybde en Scylla jusqu’au naufrage familial.

 

ComposĂ©s en six intermĂšdes avec PrĂ©lude et Finale, les souvenirs de l’enfant sont scandĂ©s par les explications de l’homme mĂ»r. Convoquant le passĂ© et le prĂ©sent, Alexandre LazaridĂšs donne une profondeur psychologique Ă  ce premier roman poignant (autobiographique ?). De prime abord, le ton dĂ©suet, voire ampoulĂ©, et les dĂ©tails insignifiants agacent. Mais l’on comprend par la suite combien la langue est une mise Ă  distance de cette machine Ă  broyer que sont les non-dits et les malentendus.