À moi seul bien des personnages

IRVING John

Bill est élevé par sa mère dans le Vermont, son père est parti peu de temps après sa naissance. Son grand-père et sa tante jouent dans la troupe de théâtre amateur dans laquelle sa mère est souffleuse. À treize ans, il tombe amoureux de la bibliothécaire de la ville, Miss Frost, qui, en l’initiant à la lecture, est à l’origine de sa vocation d’écrivain. Il a aussi un béguin pour son beau-père. Devenu adulte, il apprend avec son amie Elaine à assumer sa bisexualité, non sans se heurter bien souvent aux jugements et aux critiques de son entourage. Dans ce nouveau roman, John Irving (Dernière nuit à Twisted River, NB avril 2011) s’attaque au sujet délicat de la bisexualité. Avec beaucoup d’humour et dans un langage parfois cru, il dissèque les sentiments de son héros, adolescent qui se découvre « différent », en mal d’image paternelle et de tendresse maternelle. Le sexe, la mort et Shakespeare donnent une résonance profondément humaine à l’intrigue très dialoguée et aux personnages souvent truculents. Une ode à la tolérance, romanesque et pleine de vie.