À moi la Garde. (Que du bonheur ! ; 2.)

JANNIN Frédéric

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Sous la forme classique d’une saynète par planche, les couples se déchirent, se séparent, s’habituent à leur nouvelle vie, s’essaient à retrouver l’âme soeur et enfin tombent amoureux du nouvel autre. Pendant ce temps, les enfants cherchent à trouver leurs marques dans des environnements bouleversés et désorganisés, faisant d’ailleurs preuve de beaucoup de maturité face à leurs parents déboussolés. Internet, les portables et autres moyens de communication modernes jouent un grand rôle dans chacune de ces tranches de vie remarquablement observées et exprimées avec une légèreté indulgente : écrans et claviers permettent de maintenir la communication malgré l’absence de paroles.

 

L’auteur sait bien faire ressentir tout le poids que ces situations déchirées font peser sur les enfants qui sont les premiers à en pâtir. Le dessin rappelant celui de Franquin est sobre et décontracté et sait mettre en scène de petits bijoux. Le sujet de l’album est difficile et grave, mais le résultat est de qualité et plein de drôlerie !