À l’orée du verger

CHEVALIER Tracy

En 1838 la famille Goodenough essaie, depuis neuf ans, d’exploiter un terrain dans une région marécageuse de l’Ohio où l’on peut devenir propriétaire à condition de faire pousser cinquante pommiers… Cinq enfants sur dix meurent de la « fièvre des marais », les parents se disputent, la mère sombre dans l’alcoolisme et le temps hasardeux menace les récoltes. Un nouveau drame survient. Le dernier fils part vers l’Ouest… Après de nombreuses aventures, il devient assistant d’un célèbre botaniste à San Francisco où sa jeune soeur parviendra à le rejoindre en 1856.  

Des lettres écrites par le jeune exilé à sa famille, puis d’autres, envoyées par la soeur à son frère, s’intègrent dans ce récit que Tracy Chevalier (La dernière fugitive, NB décembre 2013) construit autour de faits historiques. Les personnages réels et ceux qu’elle crée, hauts en couleur, reflètent bien les conditions de vie très difficiles des défricheurs de l’époque, mais aussi celles des orpailleurs et de tous les aventuriers qui parcourent ce pays neuf et attractif. L’arboriculture et la botanique, commentées avec précision, tiennent une grande place. Malgré une première partie un peu longue, l’auteur nous entraîne dans une puissante évocation du monde des pionniers. (E.L. et A.-M.D.)