8h 25, la police sonne à ma porte (Aux innocents les menottes)

FAUCHEUX Vincent

Romain, 17 ans, vit avec sa mère et son beau-père dans une banlieue bourgeoise. À son réveil, un matin, il découvre sa mère poignardée sur son lit,  un couteau ensanglanté par terre. Paniqué, il compose le 17. À 8h25 des agents se présentent à son domicile. Pas d’effraction, ses empreintes sur le couteau, une chemise tachée de sang dans sa chambre… tout l’accuse.  Lors de sa garde à vue, il saute par la fenêtre et se réfugie chez un ami hacker. Celui-ci décide d’utiliser ses compétences en informatique pour prouver l’innocence de Romain.  Le suspense démarre sur un bon rythme, la spirale des preuves accablantes se referme sur le héros comme un piége. Puis, l’intrigue se développe lentement, l’attention se dilue. La psychologie des personnages comporte de nombreux clichés.  Le héros naïf en manque d’affection est manipulé par un beau-père affectueux et avide d’argent. Le geek perspicace, maîtrisant les nouvelles technologies, est heureux de relever un défi qui le sort de son monde virtuel habituel. Les mobiles du crime dans ce polar laborieux, à l’écriture bâclée, ne vont pas passionner des adolescents. Seule l’amitié et l’entraide entre les jeunes gens illuminent ce suspense au dénouement prévisible. (F.C. et M.D.)