Ce que retient le sable

Coco n’est pas heureuse. Déjà elle déteste son prénom, Corinne, et sa dentition est affreuse. Et puis depuis que sa mère n’est plus là, elle vit une existence solitaire et minable avec son père qui boit, qui fume, n’a pas un rond et ne fait rien de sa vie. Coco est harcelée, Coco baisse la tête, évite de sourire et ne sait pas dire non. Cette année de Terminale, elle est en internat. Elle partage sa chambre avec la lumineuse et enjouée Jazz. Une amitié commence timidement. Et tout change quand Coco découvre une bague dans le sable. À qui appartient-elle ?

Ce roman est écrit en vers libres, avec un jeu de typographie, une maquette et des graphies extrêmement poussées qui ont toujours du sens et renforcent considérablement les propos. Car oui, en séparant des syllabes, en les éloignant les unes des autres sur une même ligne, les mots prennent tout leur sens. C’est très fort. Dans ce récit de harcèlement il y a aussi des rêves, ou des cauchemars c’est selon, que Coco invente à partir d’un objet trouvé qui est porteur de mystère. Un jeu littéraire et inventif là aussi. Et puis des rencontres inattendues, des fenêtres qui s’ouvrent, sans happy end mais avec réconfort quand même. Une heureuse surprise. (A.E. et M.G.)