La vie mouvementée d’Henriette Campan

HAROCHE-BOUZINAC Geneviève

Née en 1752 dans une famille érudite et aimante, Henriette Genet entre à seize ans comme lectrice auprès des filles de Louis XV. Remarquée par Marie-Antoinette, elle est choisie comme première femme de chambre, poste qu’elle occupe vingt-deux ans. A la Révolution, elle échappe de peu à l’échafaud et crée, en 1794 à Saint-Germain-en Laye, un institut d’éducation pour jeunes filles où elle accueille Hortense de Beauharnais et ses cousines, les soeurs de Bonaparte et bien d’autres. Napoléon la nomme directrice de l’Institution de la Légion d’Honneur à Ecouen, qui sera fermée à la Restauration.  Cette biographie d’une personnalité hors du commun, appuyée sur une remarquable documentation, permet de parcourir plusieurs époques et plusieurs régimes politiques. A la fin de sa vie, Madame Campan a écrit ses Mémoires qui illustrent bien les moeurs et la vie quotidienne de toutes ces années où elle a développé des principes modernes d’éducation. Cet ouvrage très long et très détaillé, dû à une professeur de lettres, est vraiment passionnant, car on voit défiler bien des personnalités, en particulier Marie-Antoinette et les élèves de Saint-Germain dont plusieurs devinrent reines (E.L. et D.C.)