City on Fire

Années 1970, deux mondes opposés se disputent les quartiers de New York. D’un côté, une famille richissime spécialiste de la spéculation immobilière et minée par des problèmes internes. De l’autre, un phalanstère révolutionnaire composé de jeunes punks partageant leur temps entre musique, incendies et pillages. Et pourtant, les événements vont prouver que ces deux entités sont interdépendantes.  Journaliste, Garth Risk Hallberg signe son premier roman dont la vente des droits – deux millions de dollars – constitue un record dans le secteur de l’édition. L’auteur nous emmène dans une folle course à travers New York, personnage omniprésent. La corruption financière, la passion amoureuse, l’homosexualité, la drogue, la musique, tout est prétexte à descriptions à couper le souffle. Les personnages vont et viennent à un rythme effréné. Passé et présent s’interpénètrent. Dans ce récit qui est à la fois fresque et puzzle, le lecteur se perd puis est rattrapé par des rebondissements sans fin. Fiction, rêves et réalité sont sans cesse mêlés. Malgré quelques longueurs dues à l’imagination débordante de l’auteur, on ne lâche pas ce livre extraordinaire qui n’est pas un roman policier, mais plutôt une magnifique étude socioculturelle où argent, arts, étude des moeurs sont inextricablement mêlés. (L.D. et A.Be.)