L’aquarelliste

MASINI Beatrice

À dix-huit ans, elle peint les fleurs Ă  merveille et son pĂšre vient de mourir. Dans une grande propriĂ©tĂ© lombarde, le parc attend ses pinceaux. Le propriĂ©taire, Titta, poĂšte cĂ©lĂšbre, lui a confiĂ© cette tĂąche. Entre cuisines et salons, la jolie Bianca apprend Ă  conserver sa libertĂ© tout en s’insĂ©rant dans cette famille oĂč rĂšgne la douairiĂšre, s’ébattent les cinq enfants et s’étiole leur mĂšre. Mais les dangereuses opinions rĂ©volutionnaires de Titta, la prĂ©sence d’un fantĂŽme qui hante les bosquets, les origines mystĂ©rieuses d’une servante, d’autres secrets peut-ĂȘtre obscurcissent la belle ordonnance familiale
 Beatrice Masini a longtemps Ă©crit pour les enfants. On sent que pour son premier roman, poĂ©tique, prolixe parfois trop, elle souhaite aborder des thĂšmes importants : la question, qui la touche beaucoup, des nouveau-nĂ©s abandonnĂ©s ; le mode de vie aristocratique au XIXe siĂšcle, sous l’occupation autrichienne ; le combat pour les libertĂ©s qui laisse Ă  l’écart les femmes et les couches populaires; le cheminement d’une hĂ©roĂŻne, d’une luciditĂ© Ă  peine crĂ©dible. Cela fait beaucoup Ă  insĂ©rer dans une construction romanesque conventionnelle, assez fragile. Mais les jardins et les saisons sont si joliment aquarellĂ©s, les premiers Ă©mois amoureux si dĂ©licatement dĂ©taillĂ©s