Santiago du Chili, 1990. Fernando est un producteur de cinĂ©ma reconnu. Issu d’un milieu modeste, il est montĂ© au plus haut de l’Ă©chelle sociale en Ă©pousant la ravissante Fernanda, grande bourgeoise dont la famille pro-Pinochet n’a pas souffert du retour de la dĂ©mocratie. Il pense rĂ©aliser, enfin, le film de sa vie quand il dĂ©couvre les malversations de son comptable et ami. Son univers feutrĂ© s’Ă©croule. Sa quasi-faillite l’oblige Ă une vĂ©ritable remise Ă plat. Trois annĂ©es de questionnements sur le sens de son existence, son couple, ses convictions politiques et religieuses. Surmontant les Ă©preuves, il devient un autre homme. NĂ© en 1970, le Chilien Rafael Gumucio enseigne la littĂ©rature Ă New York. Il a vĂ©cu en exil durant la dictature Pinochet. Dans La dette, roman inspirĂ© d’un fait rĂ©el qui a secouĂ© la presse dans les annĂ©es quatre-vingt-dix, il dĂ©nonce avec violence et humour les pratiques de corruption et tous les compromis de ses compatriotes. Comme un camĂ©raman, il observe ses personnages lors de courtes sĂ©ances, Ă©maillĂ©es de nombreux dialogues dans le langage assez cru du monde de la communication. La rĂ©silience du hĂ©ros offre une soupape bienvenue Ă la description d’un univers Ă©triquĂ© plutĂŽt glauque.
La dette
GUMUCIO Rafael
