Chansons pour la fille du boucher

MANSEAU Peter

AprĂšs sa rencontre avec Itsik Malpesh Ă  Baltimore en 1996, un jeune catholique amĂ©ricain, passionnĂ© de yiddish, entreprend la traduction des incroyables mĂ©moires de ce nonagĂ©naire qui se prĂ©tend le plus grand poĂšte yiddish amĂ©ricain. NĂ© en plein pogrom, Itsik a fui Ă  dix ans sa Moldavie natale, alors sous la fĂ©rule antisĂ©mite de la Russie tsariste. EnlevĂ© par des bandits, il leur Ă©chappe et se retrouve Ă  Odessa oĂč il intĂšgre la sociĂ©tĂ© juive clandestine, puis rallie le New York de la Grande DĂ©pression avec, pour tout viatique, sa passion pour la poĂ©sie et son amour d’enfance, la fille du boucher.

 

Cette autobiographie fictive relie habilement le destin d’Itsik et celui de son jeune traducteur. MenĂ© avec un train d’enfer autour de personnages aussi pĂ©tillants que le hĂ©ros principal, le rĂ©cit oscille entre burlesque et drame sur fond de violence, de misĂšre et de servitude. Point de pathos dans ce premier roman, mais un sens aigu de la tragi-comĂ©die, un humour revigorant et un hymne Ă  la vie, Ă  l’amour, et Ă  la littĂ©rature qui fut, pour Itsik, un radeau de survie.