Des roses rouge vif

Une fazenda perdue dans la campagne brésilienne, où le temps semble s’être arrêté : Clarice y vit seule avec ses sculptures et ses souvenirs et elle attend sa soeur Maria Inès qu’elle n’a pas vue depuis des années. Un voisin, Tomas, peintre médiocre, attend aussi cette femme qu’il a aimée autrefois. Quel secret enfoui a poussé Maria Inès, médecin reconnu et épouse respectée, à revenir dans des lieux qu’elle a bannis de sa mémoire ?  Telle un puzzle aux mille morceaux qui se reconstitue lentement, mêlant constamment présent et passé, hésitant aux bords de la vérité, du non-dit, de l’innommable, la vie des personnages se dévoile peu à peu avec son poids de blessures, de renoncement, d’hypocrisie. Menée avec habileté, dévoilée avec parcimonie, cette histoire ouvre des pistes au lecteur sous le charme d’une écriture élégante. Au-delà de l’intrigue et de la justesse des sentiments, la poésie inspirée à l’auteure par sa terre natale n’est sûrement pas étrangère au premier prix littéraire qui l’a récompensée dans son pays.