Les Terres rares

À Biarritz, un écrivain en quête d’inspiration fait la connaissance d’un vieil homme amateur de surf et d’un adolescent énigmatique, possesseur d’une planche futuriste. Issu des rêves et des promenades du vacancier, suit un récit complètement loufoque. Un détenu russe croupissant dans une prison raconte comment, devenu oligarque, il s’est enrichi au nom de l’alternative démocratique, dans l’exploitation des Terres rares extraites du Gabon.

 De la plume ahurissante de l’auteur, personnage au même titre que les autres, naît un roman-feuilleton extravagant, allant de Moscou à l’Afrique, où « vérité et imaginaire se déversent l’un dans l’autre ». Si le thème en est la fonction créatrice du romancier, l’ouvrage foisonnant de plus de cinq cents pages permet à Vassili Axionov de lâcher quelques traits contre la Mère Patrie et ses mises au pas des oligarques récalcitrants. Il le fait avec l’humour déjà apprécié dans À la Voltaire : roman à l’ancienne (N.B. mai 2005) et son art d’ourdir des métaphores et manier l’allusion. Du jubilatoire au caricatural en passant par le grotesque, le style séduit ou perd le lecteur, parfois en proie à la confusion, selon l’humeur du facétieux et prolixe écrivain.

 Maje