Chaque matin, Faulques nage avant de retourner peindre sa fresque guerriĂšre sur les murs de la tour qu’il habite. Ce rituel quotidien, il n’y dĂ©rogera pas, mĂȘme aprĂšs l’irruption de l’inconnu, venu lui demander rĂ©paration et lui annoncer son intention de le tuer, une fois qu’ils se seront expliquĂ©s. Avant de devenir Peintre de batailles, Faulques a Ă©tĂ©, trente ans durant, reporter-photographe sur les fronts exposĂ©s du monde. Ă son insu, l’image de son visiteur, Ă la une des journaux lors de la guerre de Bosnie, a permis aux Serbes de l’identifier, le torturer… Dans la fin d’Ă©tĂ©, marquĂ©e du souvenir des combats de toujours et de leurs reprĂ©sentations cĂ©lĂšbres, s’instaure un dialogue entre les deux hommes sur les grandes questions du Mal, de la responsabilitĂ©, de la compassion… AtmosphĂšre tendue, retenue des mots, sensualitĂ© des images, tout concourt Ă crĂ©er une histoire saisissante. Ancien correspondant de guerre, l’auteur (Le Hussard, NB juin 2005) serre son sujet au plus juste.
Le peintre de batailles
PĂREZ-REVERTE Arturo
