Paix

Pendant la seconde guerre mondiale, au cours de l’hiver 1943-1944, un bataillon de GI’s progresse laborieusement vers Monte Cassino. Une patrouille reçoit l’ordre de partir en reconnaissance au sommet de ce qui semble être une colline; composée de trois soldats et d’un vieux paysan censé leur servir de guide, elle met plus de deux jours pour arriver à son point d’observation. Dans la pluie et la neige des Abruzzes, cette montée hallucinée devient terrifiante lorsque le groupe devient la cible d’un tireur isolé.  L’histoire est assez courte et simple, mais l’étude des caractères et du dilemme moral des soldats est complexe. Pendant les attentes à couvert – pauses ou traques angoissantes – les acteurs s’interrogent sur leur passé, le devoir, le sens de la vie et le pouvoir destructeur de la violence. Le coût humain de la guerre, le pouvoir rédempteur de la pitié sont évoqués avec acuité dans un langage sobre, précis, entre crudité et tendresse, lucidité et compassion. Un récit glaçant où les meurtres de civils et les exactions de l’armée sont aussi navrants que l’héroïsme inutile.