La Grande Île des tortues-cochons.

LIU SOLA

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Une légende raconte l’arrivée et l’implantation dans une île de la famille Ji qui croyait en Dieu. C’était en l’an 4000. Amours et pouvoir, évolutions et violence, luttes fratricides et parricides se succèdent, comme dans toute légende. L’originalité de celle-ci réside dans sa transformation au cours du temps. Entrent en jeu des compilations, des rapports adressés à un Comité central, des annales de la Société des Poètes, un parti de l’Unité, des généraux novateurs. Un scénario est écrit, on entend parvenir des Enfers la voix des morts. L’idée centrale reste la même, « ce sont les luttes pour le pouvoir qui plongent l’univers dans le chaos ».

 

Liu Sola a vécu à Londres et à New York avant de retourner vivre à Pékin. C’est la mort de son père, lui qui croyait en Mao comme l’on croit en Dieu, qui a déclenché en elle l’envie d’écrire autrement son histoire. La construction de ce roman fantastique, parodique, imaginatif, déroute quelque peu.