Zoé, la nuit

CASTOR Iris

Paris, 1889. À l’occasion de l’Exposition Universelle on inaugure la Tour Eiffel et le Moulin-Rouge. Une ère prometteuse, riche en techniques nouvelles, semble s’ouvrir… Bertillon a su imposer la photographie anthropométrique dans la recherche des criminels. Charcot s’interroge sur l’efficacité thérapeutique de l’hypnotisme appliqué aux « hystériques ». Or, en cet été caniculaire, deux célèbres médecins aliénistes – imaginaires, eux – sont assassinés et leurs cadavres mutilés. Photographe et journaliste, Zoé (vingt ans et – heureux hasard – fille naturelle de Bertillon !) se trouve mêlée de près à l’affaire.

 

Sous le pseudonyme d’Iris Castor se cachent deux historiennes. Leur documentation abondante et précise est un peu pesante. Cependant l’héroïne a tout pour attirer la sympathie : jolie, fraîche, intelligente, énergique, féministe, courageuse et incapable de résister au chocolat. Tout porte à croire que ce n’est que la première enquête d’un personnage qui deviendra récurrent. On est un peu étonné devant une histoire désuète, écrite dans un style convenu, sans intention parodique ni satirique. Néanmoins l’enquête s’achève par une démonstration brillante qui laisse pantois et vexés les hommes un peu balourds qui en étaient officiellement chargés.