Zing-zing paradis

Gabriel Montner, venu de Guyane à vingt-cinq ans pour étudier le droit à la Sorbonne, rêve de devenir écrivain. Son travail d’écriture le laisse insatisfait, ses maigres ressources finissent par s’épuiser, mais il s’obstienne, vit d’expédients, fait de multiples rencontres et expériences, rencontre solidarité et chaleur et noue des amitiés solides dans des circonstances surprenantes. Très tôt, il est tombé amoureux de Mona/Janis, insaisissable, imprévisible, dévorée d’ambition littéraire. Cette passion combattue par des trahisons réciproques sera le coeur du roman en devenir.   Un souffle lyrique et même mystique parcourt le récit, où les expériences de Gabriel racontées avec humour et lucidité sont entrecoupées de longs passages brumeux, fiévreux, remplis d’images et de fulgurances poétiques. Les sentiments se mêlent dans une prose jaillissante, spontanée, à résonance biblique. Tout le roman ou presque est marqué par la scansion de diverses formes d’écriture elle-même nourrie elle-même par des formules et un vocabulaire emprunté au créole. Le résultat est vivant, inventif, mélodieux et touchant. La trame romanesque conduite avec aisance et humour ou dramatiquement abrupte conduit au coup de théâtre final, bouleversant. (M.Bi. et N.C.D.)