Xenia

MORDILLAT GĂ©rard

Xenia est mĂšre cĂ©libataire du petit Ryan, six mois. Elle se dĂ©mĂšne pour survivre, s’échinant pour une entreprise de nettoyage. Elle rencontre Gauvain Beaufort, directeur d’une succursale de banque oĂč elle fait le mĂ©nage. Un autre de ses patrons la licencie impitoyablement lorsqu’elle vient travailler avec son fils que personne ne peut garder. SauvĂ©e par une amie, Blandine, qui la fait entrer comme caissiĂšre dans l’hypermarchĂ© oĂč elle travaille elle-mĂȘme, elle se retrouve prise au piĂšge lorsque la direction impose, sans nĂ©gociation, l’ouverture du magasin le dimanche. Nouveau portrait de la sociĂ©tĂ© pĂ©riurbaine, dont GĂ©rard Mordillat a dĂ©jĂ  dĂ©crit les dĂ©boires (Ce que savait Jennie, NB septembre 2012), ce roman en dĂ©nonce les injustices. Son hĂ©roĂŻne est rongĂ©e par les contradictions que lui impose sa condition prĂ©caire. Un militantisme maladroit et une Ă©criture terne alourdissent un rĂ©cit oĂč se succĂšdent les clichĂ©s et les situations convenues. À force d’inflation manichĂ©enne le romancier n’est plus dans la narration mais dans la dĂ©monstration.