Western

DORÉMUS GaĂ«tan

Dans sa cellule de prison, la fouine contemple derriĂšre les barreaux la coccinelle qui vole dans la chaleur qui rougeoie le paysage : elle est libre. Une chaleur qui incite le sheriff et ses adjoints Ă  s’assoupir. Bien sĂ»r la fouine en profite pour s’échapper, aussitĂŽt poursuivie. Une cavalcade effrĂ©nĂ©e s’engage, mais au bout du plateau le fuyard est obligĂ© d’affronter celui qui le pourchasse. Et voilĂ  qu’une coccinelle vient s’immiscer dans leur face Ă  face oĂč le temps semble suspendu.

Un scĂ©nario de western Ă  la façon Il Ă©tait une fois dans l’Ouest
 pour rire ! Et ce n’est pas le face-Ă -face entre l’ñne shĂ©rif et la fouine en cavale qui viendra contredire cette Ă©vocation. La narration semble s’éterniser sous le soleil brĂ»lant les gorges du canyon : une impression renforcĂ©e peut-ĂȘtre par l’absence de texte ? L’enchaĂźnement des sĂ©quences n’est pas toujours simple Ă  suivre, seul un dĂ©tail, parfois minime ou subtil, permettant de faire le lien. Cependant, le graphisme au trait utilisant des encres de couleurs ocre et bleu joue habilement sur l’espace oblong de la page pour donner de l’amplitude au vaste dĂ©cor du Far West. RĂ©ussi, mais pas si simple.