Voltaire contre-attaque

GLUCKSMANN André

LĂ  oĂč Zadig vivait l’incohĂ©rence et la cruautĂ© du monde hors de toute providence, mais avec foi en un Ă©ventuel « meilleur monde possible », Candide, autre hĂ©ros des Contes philosophiques, ne thĂ©orise pas le malheur : il subit, vit et cela lui suffit. Face aux violences persistantes que sont les guerres, les persĂ©cutions, les cataclysmes rĂ©pĂ©tĂ©s depuis trois siĂšcles, l’auteur (La RĂ©publique, la pantoufle et les petits lapins, NB septembre 2011) entreprend une analyse comparĂ©e de l’ironie voltairienne et des molles rĂ©ponses que cherche l’Europe contemporaine face aux dĂ©fis lancĂ©s par la mondialisation, internet, les fanatismes, les migrations forcĂ©es. Il l’incite Ă  ne rien attendre que d’elle-mĂȘme et de ses propres forces de rĂ©flexion. C’est une invitation Ă  penser en dĂ©pit des systĂšmes et des dogmes de tout poil, Ă  philosopher contre les philosophies constituĂ©es. C’est un Ă©niĂšme appel Ă  l’esprit critique pour ce grand familier d’idĂ©ologies successives, mais surtout un brillant exposĂ© de la philosophie de Voltaire d’une dextĂ©ritĂ© revigorante pour l’esprit.