Vie intérieure

JEANMAIRE Federico

Nu sur un balcon d’hôtel à Oaxaca, une bouteille de Tequila à la main, un homme se perd dans ses pensées et observe le manège de deux petits cireurs de chaussures. Argentin, écrivain, la cinquantaine, il est venu au Mexique discuter avec sa jeune compagne finlandaise de l’avenir de leur couple. Mais celle-ci, malade, passe ses journées entre le lit et les toilettes. Pour passer le temps il visite le site de Monte Alban où l’attend une révélation. C’est le monologue intérieur d’un homme, tiraillé entre les différentes facettes de sa personnalité, se racontant tantôt à la première personne, tantôt, spectateur de lui-même, à la troisième personne – illustration du fameux « Je est un autre ». Ses réflexions tour à tour profondes, saugrenues, lucides ou érotiques dévoilent avec humour les hiatus entre sa pensée, ses paroles et ses actes. L’écriture tonique colore cette introspection bien masculine faite de divagations drolatiques sur la difficulté à communiquer. La fin, abrupte et inattendue, est cruelle mais savoureuse.