Victor au zoo

GEELEN Harrie

Victor part seul au zoo sur son tricycle. Il emporte avec lui ses trĂ©sors : son cerf-volant, une vraie catapulte et sa plus belle bille. L’élĂ©phant aimerait bien cette drĂŽle de chose qu’est son tricycle ; Victor est d’accord Ă  condition que l’animal lui donne sa trompe ; marchĂ© conclu ! Plus loin, il Ă©change son cerf-volant contre les bois du cerf, et sa catapulte contre la queue du crocodile ! AffublĂ© ainsi, et quasi mĂ©connaissable, il rentre chez lui. Évidemment sa mĂšre « crie au monstre », alors que Victor ne voit pas la transformation ; il est lui-mĂȘme !

L’album Ă©voque – schĂ©matiquement ! – la construction de soi, qui s’acquiert en partie par la confrontation aux autres, reprĂ©sentĂ©e ici par les trois animaux. Le texte – une suite de dialogues trĂšs simples –  et l’illustration, Ă©purĂ©e et sans dĂ©cor,  en taches d’encre de couleur juxtaposĂ©es ou mĂȘlĂ©es, s’adressent incontestablement aux petits ; alors que le thĂšme central, complexe, aurait mĂ©ritĂ© un album au dĂ©veloppement plus clair et plus nourri pour des enfants plus ĂągĂ©s. (M.-T.D.)Â