Une simple mélodie

PHILLIPS Arthur

Julian est séparé de Rachel depuis la mort de leur enfant. Passionné de musique, il survit grâce aux souvenirs des airs qui ont rythmé sa vie. Ces échos sonores font revivre ses sensations et ses souvenirs d’enfance auprès de son frère et de son père. Entiché d’une jeune chanteuse rock, star montante, il entretient avec elle une curieuse liaison, qui tient de la relation virtuelle et du jeu du chat et de la souris. Le précédent livre d’Arthur Philips (Angelica, NB juin 2009) était inspiré de la période victorienne, de superstitions anciennes. Celui-ci est une plongée dans l’ère moderne des mails, SMS, iPod et dans l’univers particuliers des amateurs de musique pop-rock. Comme dans Angelica, la psychologie joue aussi un rôle important au travers d’un couple confronté au deuil le plus douloureux qui soit et cette sorte de fuite en avant du héros principal dans la musique et les fantasmes. Pourtant, en dépit de la justesse de l’analyse, des notes d’humour, les trop nombreuses références musicales sont ressenties comme des temps morts un peu pesants pour qui ne maîtrise pas parfaitement le sujet. À l’inverse, elles peuvent être source d’une réjouissante nostalgie…