Une Parisienne à Chicago : 1892-1893

GRANDIN Marie

L’été 1892, Marie Grandin découvre l’Amérique. Elle accompagne son mari, sculpteur, qui collabore à la réalisation d’une fontaine pour l’Exposition Universelle de Chicago. Depuis son départ du Havre et pendant son séjour, elle observe, commente, s’émerveille et relate ses impressions avec minutie et sincérité. Elle passe au peigne fin, avec les critères de la bourgeoisie parisienne, les habitudes, toilettes, sorties des hôtes qu’elle côtoie dans les différentes pensions américaines où elle habite et s’étonne de l’impertinence des domestiques. Par-dessus tout, elle envie ces femmes dynamiques et libres, aux maris protecteurs si différents des maris français… Même si elle les critique parfois, elle aimerait bien suivre leur exemple ! Très vite elle participe à la vie mondaine de Chicago. Inlassable, elle arpente la ville et ses larges avenues, flâne le long des lacs alentour, visite des écoles. Fascinée par les prouesses techniques de l’Exposition Universelle, elle décrit avec précision les bâtiments, en particulier le pavillon de la Femme. Un témoignage enthousiaste, d’une fraîcheur étonnante, qui, malgré l’écriture désuète, rend ce récit vivant.