Une maison sur l’océan

WILLIAMS Beatriz

Géorgie, 1966. Pepper se retrouve seule, enceinte de son patron qui est marié. Pour subvenir à ses besoins et à ceux de l’enfant à naître, elle restaure une Mercedes de collection et la met en vente. Une acheteuse française, Anabelle, la cinquantaine, se montre très intéressée et ne discute pas le prix. Intriguée, Pepper accepte de se lier d’amitié avec elle et découvre les raisons d’un tel engouement pour le véhicule et aussi pour sa personne. Anabelle lui révèle que, trente ans auparavant, elle a donné naissance à un garçon et a fui l’Allemagne nazie dans cette voiture.   Dernier volume d’une trilogie consacrée à l’histoire des soeurs Schuyler (Les lumières de Cape Cod, NB septembre 2017), ce récit se concentre sur la personnalité et les aventures d’une jeune fille d’avant-guerre, partagée entre la retenue de son milieu et la fougue de son âge. Comment un écart de conduite peut bouleverser une vie et apprendre à se battre pour rester maître de son avenir. Les moeurs et les mentalités ont évolué, mais le combat demeure le même pour l’héroïne plus jeune. L’auteur, avec beaucoup d’habileté, mêle grande Histoire et destins individuels et exalte le courage et la dignité. L’écriture fluide et néanmoins très descriptive met en scène avec talent la passion amoureuse et le sentiment maternel. (M.F. et M.-A.B.)