Une jeunesse perdue

ROUART Jean-Marie

MariĂ© Ă  une riche sous-prĂ©fĂšte du centre de la France, il mĂšne Ă  Saint-Germain-des-PrĂ©s une vie indĂ©pendante et agrĂ©able oĂč il dirige une revue d’art renommĂ©e. Mais, sous son apparence d’esthĂšte et de sage, il est hantĂ© par la vieillesse qui le menace. Les femmes ne le regardent plus avec gourmandise comme avant. Une aubaine inespĂ©rĂ©e le met en prĂ©sence de Valentina, une jeune Russe volcanique qui le fait basculer dans un abĂźme de dĂ©sirs et de folie.    Jean-Marie Rouart (Ces amis qui enchantent la vie : passions littĂ©raires, NB janvier 2016) dĂ©peint son hĂ©ros avec justesse et ironie. Il en fait « un exilĂ© du dĂ©sir », vieux barbon lorgnant les jupes courtes des femmes quand le printemps arrive. Il excelle dans la description de cette voluptueuse et intrigante crĂ©ature Ă  la beautĂ© du diable, insaisissable et fantasque, qui sĂšme la tempĂȘte partout oĂč elle passe. D’une Ă©criture agrĂ©ablement sophistiquĂ©e, il analyse les affres de la passion, les dĂ©mons de la jalousie et les dĂ©sordres qu’elle engendre. Voici un roman aussi lĂ©ger qu’une bulle irisĂ©e qui se lit avec le plus grand plaisir. (C.R.-G. et C.-M.T.)