C’est une forme de psychothérapie sauvage peu banale que pratique Mary Beth. Toujours prête à venir en aide aux gens de sa petite ville, elle les fait travailler sur eux-mêmes à partir des paroles de leurs airs préférés. Mais n’a-t-elle pas elle-même quelques problèmes ? La narratrice, sa jeune soeur adolescente qu’elle élève depuis le mystérieux départ de leur père et la mort de leur mère, est préoccupée par son comportement bizarre vis-à-vis des hommes. Pourquoi aussi n’évoque-t-elle jamais leur vie de famille antérieure ?
L’intrigue au rythme paresseux se déroule sur fond de vie quotidienne étriquée, pleine de cancans, jusqu’à ce que la vérité se fasse jour. Autour de cette idée originale de thérapie musicale, l’auteur bâtit une histoire – plus ou moins crédible, il faut bien l’avouer – où les bonnes intentions dangereuses, l’amour, le remords, les secrets de famille, le malaise entre les soeurs, créent une atmosphère lourde de non-dits et pleine de sensibilité, peut-être un rien trop fabriquée.