Un océan de pavots

GHOSH Amitav

Partie de Baltimore en 1838, l’Ibis, solide goélette, fera bientôt route de Calcutta vers l’île Maurice. À bord, beaucoup d’hommes, qui ne sont pas des saints, et quelques femmes. Plusieurs passagers qui n’avaient jamais imaginé se trouver là partent vers une nouvelle vie, par choix ou par contrainte. Petit monde cosmopolite où s’affrontent les forts, autoritaires, durs, voire cruels, et les faibles, qui vivent d’espoir, d’ingéniosité, d’amitié et d’amour aussi. Microcosme qui renvoie à la société indienne sous le joug anglais et le carcan des castes. Monde où chacun peut, quasi miraculeusement, se révéler à lui-même.

 

Après Le pays des marées (NB juillet 2006), Un océan de pavots – titre qui évoque autant la culture de la plante, catastrophique pour les paysans et source de richesse inouïe pour les Anglais, que l’odyssée sur les « eaux noires » redoutées des Indiens – est un véritable roman d’aventures. Selon le souhait de l’auteur, aucun mot « exotique » n’est traduit. Pas de glossaire, et c’est très bien. L’écriture est traditionnelle, les riches descriptions sont parfois un peu longues, mais quel suspense ! La fin est haletante – et heureusement un deuxième tome est annoncé !