Un minuscule inventaire.

La quarantaine un peu grisonnante, Antoine décide de faire table rase du passé, en se séparant des affaires qui l’accompagnent depuis toujours. Sa femme l’a quitté, il ne voit plus ses enfants qu’un week-end sur deux et le besoin de se délester d’un trop-plein de souvenirs devient urgent. Aussi expose-t-il tout un bric-à-brac lors d’un vide-greniers organisé par sa commune… En attendant d’éventuels acquéreurs, ses pensées vagabondent. Chaque objet lui rappelle un menu détail, puis des pans entiers de son histoire : un cadre rouge le renvoie à son enfance, des boucles d’oreilles à la rébellion adolescente, le cendrier gris à ses amours avec Anne. Enfin, les objets changent de mains, suscitent de nouvelles émotions.  Après Juke-Box (NB octobre 2004), l’auteur continue d’égrener ces choses infimes qui font le quotidien. Partagé entre tendresse et ironie, il observe les petits travers des êtres, constate avec nostalgie l’éloignement des amis. De ce « minuscule inventaire » se dégage une profondeur plus grande qu’il n’y paraît de prime abord.