Un éclat minuscule

GENDARME Jean-Baptiste

Ils ont trente ans, un fils de vingt mois et le voyage à Alexandrie leur offre une parenthèse pour se retrouver à deux. Une voiture les percute, Clémence gît au sol et le monde se fige. Les secours tardent et, tandis qu’alentour la vie reprend son cours, Stéphane, pour combler l’attente, laisse divaguer son esprit.

 

Jean-Baptiste Gendarme esprime l’inéluctable (Le temps qu’il faudra, NB mars 2009). En accéléré, il capte les espoirs et les frustrations, les élans et les lâchetés en procédant par petites touches, intercalant habilement les souvenirs avec le présent. L’écriture est fluide, permettant qu’insensiblement les choses et les gens prennent place, hors du fait divers. Rien ne se passe, aucune intensité dramatique ne provoque vraiment l’émotion et pourtant, cette histoire simple sonne juste, comme un reflet des choses de la vie.