Un enfant à soi

BROWN Clare

À Nottingham, Jennifer, violoncelliste de trente-deux ans, raconte son histoire à une psychologue de la police à propos de l’enfant qu’elle a enlevé un an auparavant. Attendrie par les larmes de ce petit voisin maltraité par sa mère mineure, marginale, droguée et alcoolique, la jeune femme a essayé de lui donner tout ce dont il avait besoin pour s’épanouir, foyer, amour, amis et même une grand-mère. Dans un récit parallèle sont évoqués les malheurs anciens de Jennifer, son anorexie, sa rédemption par la musique et son extraordinaire transformation en mère aimante et altruiste.

 

Les motivations et le changement de comportement de Jennifer sont habilement exposés, passant outre l’aspect moral de la culpabilité. L’écriture est sensible et la psychologie fine. Clare Brown mêle étroitement la description des divers milieux sociaux et des différentes versions de la maternité. Mais surtout l’émotion est patente dans ce roman prenant, parfois poignant. Le suspense ne faiblit pas tout au long de la confession.