Les empreintes du diable

BURNSIDE John

Le narrateur habite Coldhaven, petit port de pĂȘche Ă©cossais dont les habitants sont frustes et bornĂ©s, oĂč les commĂ©rages sont incessants. Fragile et solitaire, MichaĂ«l, souffre-douleur de Malcolm, partageait avec ses parents l’hostilitĂ© du village. AprĂšs la mort violente et mystĂ©rieuse d’une femme qu’il connut intimement, il relate, adulte, les pĂ©ripĂ©ties de son enfance, dĂ©voile l’engrenage qui le conduisit Ă  une cavale insensĂ©e Ă  travers le pays avec une adolescente. Ses seuls moments de sĂ©rĂ©nitĂ© sont ses rencontres avec une charmante vieille dame ou ses Ă©changes avec sa femme de mĂ©nage attentionnĂ©e et bavarde. L’introspection du hĂ©ros, d’une apathie dĂ©solante devant la vie, rĂ©vĂšle ses fĂȘlures, des relations familiales difficiles, un mariage ratĂ©, et soulĂšve le problĂšme du Mal. BeautĂ© sauvage des paysages Ă©cossais, frisson et crainte devant la violence des hommes, apparitions fantomatiques ou dĂ©doublement de personnalitĂ© sont les atouts de ce roman. Mais d’innombrables retours en arriĂšre illustrant les liens entre passĂ© et prĂ©sent et trop de considĂ©rations filandreuses alourdissent ce rĂ©cit trĂšs sombre, critique dĂ©jĂ  formulĂ©e dans Une vie nulle part (NB dĂ©cembre 2005).