Un animal, un philosophe.

MAGGIORI Robert

« Dans ce que l’homme dit de la bĂȘte, il y a toujours quelque reflet de ce qui se cache en son Ăąme. » Qui sait ce que les animaux ont inspirĂ© Ă  ceux qui philosophent ? Derrida mĂ©dite sur la nuditĂ© humaine, sous le regard de son chat, Descartes affirme que la pie peut apprendre Ă  prononcer des mots mais n’a aucune pensĂ©e, Schopenhauer, lui, dĂ©teste son semblable, il finira par prĂ©fĂ©rer un tĂȘte-Ă -tĂȘte avec son caniche Ă  toute discussion philosophique. Et que dire du castor de Marx, du lion de Nietzsche, de l’oiseau d’Avicenne ? L’ensemble des textes de ce bestiaire original, publiĂ©s dans « LibĂ©ration » pendant l’Ă©tĂ© 2004, permettrait sans doute de comprendre l’Ă©volution du rapport de l’homme Ă  l’animalitĂ© s’ils Ă©taient classĂ©s par ordre chronologique ; mais lĂ  n’est pas l’objectif de Robert Maggiori, professeur de philosophie, qui rĂ©alise plutĂŽt un jeu d’Ă©rudition avec de nombreuses rĂ©fĂ©rences. Un index Ă  double entrĂ©e permet de picorer dans le dĂ©sordre afin d’Ă©viter de lire ces trente-six instantanĂ©s en continu. Une occasion de revisiter rapidement quelques grands penseurs de façon ludique.