Tremen

BOS Pim

Dans un paysage désertique, un personnage habillé en cosmonaute manipule une sphère flottant dans l’air. La sphère s’envole, il la retient, avant d’être emporté avec elle… et de retomber droit sur un mât, embroché net. Éclaboussés par le sang de leur collègue, deux autres cosmonautes constatent le malheureux accident. Plus loin, ou plus tard, un bibendum sinistre et effrayant se promène engoncé dans un quadrupède à quatre yeux. Comme son étrange monture, il doit régulièrement se recharger à l’aide d’une pompe. Il erre entre un bar, un musée, et un marécage inquiétant… Où sommes nous ? Qui sont ces personnages monstrueux, mi créatures biologiques, mi robots ? Que font-ils, à s’attaquer ainsi les uns les autres ? L’ambiance et son traitement rappellent l’univers post-atomique du film Le Dernier Combat de Luc Besson et les BD de Bilal. Mais cet album de Pim Bos, sans parole, aux images captivantes, et à la narration incompréhensible, est finalement tout à fait inclassable. On se réveille vite de ce court cauchemar, plutôt amusé de ne pas avoir trouvé la clef. « Tremen » signifierait « passage » en breton. Une piste ? Là encore, on sèche… (A.J. et V.L.)