Treize jours

THORARINSSON Arni

Einar, journaliste, refuse de prendre la direction du quotidien pour qui travaillent sa fille Gunnsa et lui-mĂȘme. Dans sa vie professionnelle comme dans sa vie sentimentale, rien n’est assurĂ©. Le corps sans vie d’une adolescente, Klara Osk, est retrouvĂ© pratiquement nu et sexuellement profanĂ©. De parents sĂ©parĂ©s – le pĂšre souvent ivre et la mĂšre pasteur occupĂ©e par ses ouailles –, l’adolescente errait au milieu de frĂ©quentations douteuses. Jonas, le policier chargĂ© de l’affaire, et Einar – qui mĂšne en rĂ©alitĂ© l’enquĂȘte – se sont jadis heurtĂ©s.  Les personnages sont flous, bavards, prĂ©occupĂ©s surtout par leurs problĂšmes personnels. Arni Thorarinsson (Le Crime : histoire d’amour, NB fĂ©vrier 2016) nous fait pĂ©nĂ©trer peu Ă  peu dans l’univers glauque et dĂ©sespĂ©rĂ© d’adolescents, victimes Ă  la dĂ©rive. Une jeune fille vive et dĂ©gourdie apporte un heureux contrepoint. Mais on reste Ă  distance de l’histoire qui se dĂ©roule, notamment des incidents financiers qui menacent le journal et des tracas amoureux du journaliste. La pirouette finale, pour une part ridicule, ne sauve pas ce roman policier assez terne. (M.F. et A.Le.)