Transparences.

AYERDHAL

Stephen est un jeune criminologue canadien, récemment embauché par Interpol à Lyon. Ses recherches sur des affaires non élucidées pour repérer d’éventuels tueurs en série l’amènent à enquêter sur le cas d’Ann X : à douze ans, au cours d’un repas, elle a tué au sabre ses parents. Internée, elle a disparu sans laisser de traces. Depuis, une criminelle semble utiliser son mode opératoire – meurtre à l’arme blanche – mais témoins ou caméras sont incapables de restituer son visage… Commencent alors une longue traque et un jeu de dupes meurtrier entre la redoutable et transparente Ann, Stephen et sa hiérarchie à Interpol, différents services secrets américains…  Cet épais et ambitieux thriller d’un romancier français réputé de science-fiction dénonce la prétention des nantis à agir au nom de leur représentation personnelle du bien commun. La construction est complexe et subtile, l’écriture est élégante et précise, les personnages et les lieux semblent vraiment exister. Certains dialogues sont des duels psychologiques raffinés, un peu longuets, et les meurtres sont des ballets comme dans les superbes films de kung-fu.