Le diable dans la ville blanche

LARSON Erik

En 1890, Chicago est dĂ©signĂ©e pour organiser l’Exposition universelle de 1893 dont l’éclat doit absolument surpasser celle de 1889 Ă  Paris. Le jeune architecte Burnham prend en charge la direction de cet Ă©norme chantier, choisit les concepteurs et les logisticiens, fait installer les pavillons en un temps record malgrĂ© de multiples contretemps et assume avec brio le dĂ©roulement de l’Exposition en dĂ©pit de la crise Ă©conomique. ParallĂšlement, de l’autre cĂŽtĂ© de la ville, un jeune mĂ©decin plein de charme escroque un nombre incalculable de crĂ©anciers, prend diffĂ©rents noms qui lui permettront de se marier plusieurs fois, d’échapper aux poursuites et de faire disparaĂźtre de façon abominable plusieurs jeunes femmes qu’il subjugue.

 

Erik Larson fait de cette histoire vĂ©ridique un roman Ă  suspense passionnant (bientĂŽt adaptĂ© au cinĂ©ma). L’évocation saisissante du formidable dĂ©fi qu’a reprĂ©sentĂ© la rĂ©alisation grandiose et Ă©phĂ©mĂšre de la Ville blanche montre l’énergie indĂ©fectible d’un homme de gĂ©nie, pionnier de l’urbanisme moderne. La Ville noire, industrielle, est aussi dĂ©crite avec rĂ©alisme. Et dans l’ombre, les agissements du diabolique individu entretiennent une angoisse latente. MalgrĂ© sa longueur, le livre, bien construit, documentĂ© et vivant, se lit d’une traite.