Tout autre : une confession

MEYRONNIS François

François Meyronnis se prĂ©sente d’emblĂ©e comme un paria qui « s’absente » d’une sociĂ©tĂ© qu’il hait parce qu’il la juge en faillite. Ce constat hautement nĂ©gatif qu’il avait fait prĂ©cĂ©demment par le biais de la littĂ©rature (De l’extermination considĂ©rĂ©e comme un des beaux arts, NB novembre 2007), il le confirme Ă  travers son autobiographie dans cette confession trĂšs noire : enfant rĂ©tif qui dĂ©teste les enseignants, sujet aux angoisses et tĂȘte de Turc de sa classe, il se rĂ©fugie dans l’étude de personnages historiques – avec mention spĂ©ciale pour saint François d’Assise – avant de dĂ©couvrir, adolescent, LautrĂ©amont, puis Deleuze qui le sĂ©duit par ses concepts de « case vide » et d’« occupant sans place ». En vrac, dans une langue trop maniĂ©rĂ©e, il parle de sa carriĂšre littĂ©raire, de sa revue Ligne de Risque, de sa pensĂ©e philosophique, de ses ascendances corses et toscanes, de l’antisĂ©mitisme, de Houellebecq
 Un rĂ©cit complaisant, touffu, parfois obscur, qui ne suscite ni adhĂ©sion ni sympathie.