Tous les chemins mènent à Aube (Jill & Sherlock)

BISHOP J., YO-ONE

Réalisant son rêve de toujours, Jill, le “fi-fils à ses parents”, accompagné de son chien Sherlock, prend la route d’Aube, capitale de l’aventure avec un grand A. Sur la piste qui s’avère périlleuse, tous les “bizarroïdes” rencontrés poursuivent le même but. Si d’innombrables panneaux indiquent la ville dans toutes les directions, c’est que “tous les chemins mènent à Aube”. Désorientés mais pas découragés, l’adolescent et le chien persistent vaille que vaille. Le but sera-t-il à la hauteur de leur attente ? Une ville mythique cristallise toutes les fantasmes d’un jeune homme qui ne ménage ni ses parents, ni son temps, ni ses efforts (ni ceux de son chien) pour gagner l’objet de tous ses désirs. Dans cet album “manganisant”, les vignettes et les plans (très souvent gros) sont démultipliés et accompagnés d’un texte dialogué discret. Beaucoup d’action dont une très longue et homérique bagarre sans parole. Les propos énigmatiques du filiforme Tanguy introduisent loufoquerie et surréalisme dans cette histoire par ailleurs pleine de bons sentiments tels que la confiance en soi, la persévérance et une certaine idée du bonheur. (M.-F.L.-G.)