Tête en l’air

NORAC Carl, GIACOBBE Beppe

Marcher sur les mains, mettre ses lunettes de soleil quand il pleut : Quidam cultive l’originalité et n’apprécie pas de constater qu’il a la tête de tout le monde. Se réveillant sans tête le lundi, il décide de prendre des vacances pour remettre les choses en place. C’est alors que l’histoire dérape dans le surréalisme. Quidam remplace sa tête par divers objets : horloge, ballon, écran TV, autoportrait, vieux chapeau, ce qui provoque des réactions variées, chez lui-même comme chez les autres, jusqu’au dimanche suivant où il retrouve sa tête sous l’évier. Le voilà content d’être lui-même, prêt à s’oublier un peu et, qui sait, à tomber amoureux ?  Réflexion sur l’identité et le regard des autres, sur l’acceptation de soi. Libéré de son obsession égocentrique, Quidam s’ouvre aux autres. Au passage, les auteurs épinglent le conformisme ambiant, l’abus d’images de notre société… Des lunettes et un chapeau qui vole, ces images à la Magritte donnent le ton de ce conte surréaliste.