Syster

OHLSSON Bengt

Marjorie, encore enfant, a une grande soeur dĂ©jĂ  jeune fille, Miriam, qui un jour disparaĂźt. La dĂ©solation s’abat sur la famille et les parents dĂ©cident d’éloigner quelque temps la cadette en la confiant Ă  sa tante pendant qu’ils se consacrent entiĂšrement Ă  leurs recherches. Ilse essaie d’apprivoiser sa niĂšce qui reste murĂ©e dans son silence, presque indiffĂ©rente. Mais derriĂšre cette façade Ă©nigmatique, les pensĂ©es de Marjorie s’enchevĂȘtrent dans une vĂ©ritable tempĂȘte d’interrogations, de contradictions, de jalousie et d’amour. Les parents, fĂ©briles et inconsolĂ©s, apparaissent peu. La tante, dans ses tentatives pour apaiser la petite, trouve plutĂŽt un rĂ©confort Ă  ses douleurs personnelles.

 

Il ne se passe rien : on est de l’autre cĂŽtĂ© du miroir car l’auteur entend explorer les mĂ©andres de l’esprit et de l’ñme de la petite fille. Mais le lecteur, perdu, morcelĂ©, en miettes, manque de repĂšres. L’extrĂȘme sophistication du miroitement psychologique finit par nuire un peu Ă  l’émotion. Peut-on dĂ©cider ainsi de ce qu’il y a dans le coeur d’un enfant ? Et suffit-il d’un chat pour reconstruire une vie ?