Sur le seuil in limine

TEOMAN Ali

Un homme rentre de voyage et retrouve son appartement. Ailleurs, (plus tard ?) il pĂ©nĂštre dans une chambre : la jeune femme qui y vivait et qu’il a aimĂ©e est morte, laissant une multitude d’écrits griffonnĂ©s. Il reviendra les prendre et les brĂ»lera comme elle qui a Ă©tĂ© incinĂ©rĂ©e. La jeune femme fait l’amour avec un homme plus ĂągĂ©. Elle consulte une voyante. Le narrateur se souvient de ses amis
 Quand il revient d’un dernier voyage, il dĂ©couvre des cartes postales anonymes. OĂč est-il ? À Londres, Ă  Istanbul, Ă  BĂąle, maintenant ou il y a dix ans, dans le rĂȘve ou le souvenir ? Tout cela Ă  la fois
 Sur le seuil, nous y sommes souvent et rien ne laisse deviner ce que nous allons dĂ©couvrir. Pas de ligne de dĂ©marcation entre rĂȘve et rĂ©alitĂ©. Au grĂ© d’une inspiration trĂšs Ă©clatĂ©e sur la matiĂšre et l’esprit, la vie, l’immortalitĂ©, se succĂšdent de belles pages trĂšs poĂ©tiques ou exactement descriptives, certaines comme des petits scĂ©narios, d’autres assez philosophiques et hermĂ©tiques. Chaque piĂšce de ce puzzle impossible Ă  reconstruire se lit avec Ă©motion, tant la difficultĂ© de vivre en fait intrinsĂšquement partie et passe Ă  travers une langue trĂšs claire. L’auteur s’est suicidĂ© en 2011 Ă  quarante-neuf ans.