Suicide et inversement

RIVOIRE Jeanne

La narratrice, Agathe, perfectionniste et soucieuse d’excellence aprĂšs une brillante scolaritĂ©, intĂšgre une grande Ă©cole de commerce. Durant sa premiĂšre annĂ©e d’Ă©tudes, les premiers troubles se manifestent. Malaises, vertiges que les mĂ©decins ne parviennent Ă  soigner. Son Ă©tat s’aggravant, elle dĂ©cide de quitter son Ă©cole et de se tourner vers le thĂ©Ăątre. Nouvel abandon et accentuation des malaises, boulimie, anorexie, tentative de suicide. Une thĂ©rapeute parviendra enfin Ă  identifier la maladie et Ă  amorcer la guĂ©rison.

 

Un premier roman introspectif et pointu qui pourrait bien ĂȘtre un tĂ©moignage tant il semble affĂ»tĂ© par l’expĂ©rience. Il fouille les recoins de la personnalitĂ© et dĂ©crypte les blessures d’enfance. GrĂące au dialogue avec sa thĂ©rapeute, Ă  ses mots choisis et ciblĂ©s avec clairvoyance, Agathe ose avouer les sentiments qu’elle porte Ă  ses parents et expurge les non-dits. L’Ă©criture prolonge ensuite ce travail de reconstruction. Un peu impĂ©nĂ©trable au dĂ©but, encombrĂ© de considĂ©rations Ă  portĂ©e philosophique, le style reflĂšte la confusion qui agite la narratrice. Puis, Ă  l’image de celle-ci, il s’affranchit de toute contrainte et sĂ©duit dans sa simplicitĂ© et sa sincĂ©ritĂ©.