Spartacus l’araignée

DELESSERT Étienne

Quand on se nomme Spartacus et qu’on est une jeune araignée, on est promis à un glorieux destin. À condition, bien sûr, de tisser des toiles parfaites. À moins que ce  ne soit plutôt, quand on y aura renoncé, pour ne pas prendre dans ses rêts tous les papillons et insectes du monde.. L’intrigue, toute simple, bouscule les clichés belliqueux traditionnels qui font les héros : mieux vaut l’anonymat et le respect de la vie des autres que la gloire des conquérants et leurs tableaux de chasse. L’histoire est racontée par celui qui l’a vécue, bien revenu de son rêve de puissance. Des couleurs chaudes, l’utilisation de plans rapprochés alternant avec les plans larges de l’action font de Spartacus un vrai petit personnage drôle et attachant, comme le sont les autres représentants de ce bestiaire familier que d’astucieux changements d’échelle grossissent ou réduisent au gré de la dramaturgie de cette fable.