Solistes

GAUTIER Caroline

Le psychanalyste hautain et son jeune patient dépressif, le grand-père incestueux et oublieux, la tante droguée et prostituée et la jeune amoureuse impulsive, chacun explore ses états d’âmes et ses difficultés à vivre. Quand la souffrance est trop forte, l’espoir trop ténu, la mort apparaît comme la délivrance. Les autres, chaotiquement, choisissent la vie, préfèrent « le vertige de la liberté à la prison de la routine ». Les monologues introspectifs se répondent deux à deux, au long de trois parties intitulées Inspire, Expire et Respire. D’un constat de blocage, on passe aux tentatives d’y mettre fin, par la mort ou par un nouveau départ. L’écriture, charnelle, s’adapte aux caractères des personnages. Le métier de l’auteur, dont c’est le premier roman, garantit la caution scientifique : elle est psychologue. Le procédé, artificiel, gêne dans un premier temps, puis on se prend au jeu des autoanalyses sombres des héros qui exsudent souvent la haine de soi et des autres. Difficile néanmoins de ne pas se sentir simple spectateur.