Sirène

COLLIGNON Daphné

Alors qu’elle rejoint au Maroc Nour, son amour dont elle porte l’enfant, Magda mesure l’étendue de ses indécisions. Garder l’enfant, fonder un foyer tout en restant au bled ou encore tout quitter et recommencer sont autant de tourments que de décisions impossibles. Elle croise alors une jeune femme mystérieuse qui la suivra silencieusement lors de son errance dans le désert. Mirage, hallucination, projection ou finalement réalité, cette rousse muette sera-t-elle le déclencheur de la destinée de Magda ?

 

Errance poétique autour des affres et des hésitations liées à la maternité et aux choix de vie qu’elle implique, Sirène est un récit introspectif entre songe et réalité.  Malgré un graphisme fouillé, un emploi habile de la calligraphie arabe et de magnifiques couleurs aquarellées recréant fidèlement le brouillard d’indécision de Magda,  le fade onirisme du récit s’avère le plus souvent pesant et liquoreux. Les tentatives de philosophie existentielle ne  parviennent pas à masquer les réflexions creuses sur un sujet pourtant tellement propices aux interrogations. Un bel objet au final mais quelque peu gâché par sa construction aussi nébuleuse que les pérégrinations de sa protagoniste.