Silence, on irradie

Tombé dans une champignonnière, Sven, lorsqu’il parvient à en sortir, ne reconnaît plus rien : la forêt n’est plus la forêt, un monde hostile a succédé à son univers familier, un silence mortel plane. C’est que deux cheminées de la centrale atomique où sont employés ses parents ont explosé.  Des chapitres brefs, composés de petits paragraphes non moins brefs, décrivent rapidement un fait, un personnage, une situation, et se concluent la plupart du temps par un suspense. Pas d’emphase dans la description, le simple constat de la réalité suffit à glacer. La sobriété du style donne toute sa force et son efficacité à la narration, dont la dureté est atténuée par la tendresse de l’auteur pour ses personnages.