Alaska, quelques siĂšcles auparavant. Fin dâautomne, froid extrĂȘme, neige couvrant tout. La famine menace la tribu nomade des Athabaskans. Devant quitter leur campement pour trouver mieux, celle-ci y abandonne deux vieilles femmes jugĂ©es trop encombrantes, une grand-mĂšre et son amie. Ă lâĂ©poque, câĂ©tait admis. Soudain seules, dâabord rĂ©signĂ©es Ă mourir lĂ , les deux femmes dĂ©cident de se battre pour survivre : « Mieux vaut mourir debout ». Elles quittent le lieu, traĂźnant pĂ©niblement leurs quelques affaires, pour rejoindre un ancien campement – moins sĂ©vĂšre – de la tribu, y montent leur tente, sây mettent Ă pĂȘcher, Ă tendre des collets, etc. De son cĂŽtĂ©, la tribu connaĂźt dĂ©boires sur dĂ©boiresâŠ
Sorti aux USA en 1993, best-seller traduit depuis en dix-sept langues, une premiĂšre fois en français en 1997 chez Jean-Claude LattĂšs sous le titre Le cadeau du froid (Les Notes dĂ©cembre 2009), rééditĂ© en 2009 sous celui Les deux anciennes (plus proche du titre anglais originel Two old women), ce roman est ici rééditĂ© par Gallmeister avec une nouvelle traduction et ce nouveau titre. La trame provient dâun rĂ©cit ancestral transmis de gĂ©nĂ©ration en gĂ©nĂ©ration jusquâĂ la propre mĂšre de lâauteure. Velma Wallis en a fait ce conte prenant, Ă la morale entraĂźnante, illustrĂ© de splendides images Ă lâencre noire par lâauteur de bandes dessinĂ©es Christophe ChaboutĂ©. Les phrases sont simples et courtes, quelques mots rares intriguent : babiche, lagopĂšde, canneberge… Le courage et la tĂ©nacitĂ© des deux vieilles qui ne manquent pas de bon sens et de savoir-faire Ă©meuvent. Cent trente pages quâon ne lĂąche pas et recommandĂ©es dâentrĂ©e de jeu Ă quiconque. Adultes et jeunes. Et si lâaventure a dĂ©jĂ Ă©tĂ© lue sous ses prĂ©cĂ©dents titres, la relire sous celui-ci ! Pour le plaisir. (X.B. et M.-N.P.)
