Scipion

CASACUBERTA Pablo

Anibal a toujours entretenu des relations conflictuelles avec son pĂšre, cĂ©lĂšbre professeur spĂ©cialiste de la Rome antique. Historien Ă  son tour, mais sans vĂ©ritable vocation et mĂ©prisĂ© par sa famille, il mĂšne une vie misĂ©rable et trĂšs alcoolisĂ©e. À la mort de son pĂšre son hĂ©ritage se rĂ©sume Ă  trois boĂźtes qui contiendraient « des Ă©lĂ©ments pertinents pour son dĂ©veloppement ». Parmi des objets hĂ©tĂ©roclites Anibal dĂ©couvre qu’un testament, dĂ©posĂ© chez un avocat, pourrait changer sa vie : perspectives prometteuses, mais clauses draconiennes. Le jovial avocat jouerait-il un double jeu ? Ce roman, dont la lecture reste facile, est franchement dĂ©concertant, Ă  commencer par son titre. Si « Anibal » Ă©voque un antique homonyme, perdant cĂ©lĂšbre, qui serait le Scipion du titre ? Aucune rĂ©ponse
 Le trĂšs sĂ©rieux problĂšme des rapports difficiles entre pĂšre et fils semble ĂȘtre le sujet principal, mais trĂšs vite le rĂ©cit bascule dans le burlesque. On peut alors apprĂ©cier, ou pas, certaines scĂšnes invraisemblables mais comiques, voire dĂ©lirantes. L’auteur, uruguayen, est un touche-Ă -tout (cinĂ©ma, peinture, photographie, vidĂ©o) largement reconnu en AmĂ©rique latine. On peut ĂȘtre sĂ©duit par sa dĂ©sinvolture et son humour, ou carrĂ©ment rebutĂ© par les Ă©normes ficelles et la longueur du rĂ©cit. Une curiosité